Marchés Les céréales européennes reculent après un rebond sur l'Ukraine
Paris, 18 juil 2014 (AFP) - Les cours des céréales européennes reculaient vendredi à la mi-journée, après une forte hausse jeudi en fin de séance à l'annonce de la catastrophe aérienne en Ukraine, qui a ravivé les inquiétudes sur cette grande zone productrice de maïs et de blé.
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« Il y a eu un mouvement de panique en lien avec le marché américain. Le décrochage de ce matin confirme que pour l'instant le prix du blé n'a pas vocation à rester sur les niveaux d'hier soir », analyse pour l'AFP Clément Gautier, responsable Recherche chez Horizon Soft Commodities.
Les cours du blé repartaient également à la baisse à la Bourse de Chicago dans les échanges électroniques précédant l'ouverture, après avoir été dopés par les craintes sur l'offre en mer Noire, qui ont rendu le blé américain plus attractif.
« Ce coup de chaud sur nos marchés peut n'être qu'un épi-phénomène », avance Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
Cet hiver, la crise entre l'Ukraine et la Russie avait fait flamber les prix du maïs et du blé, les investisseurs craignant un arrêt des exportations depuis les ports ukrainiens, qui n'a finalement pas eu lieu.
« Est-ce que dans les prochaines semaines, les conflits géopolitiques ne vont pas stopper la baisse des prix, c'est une vraie question », estime toutefois Clément Gautier.
Les cours des céréales ont subi une importante chute depuis début mai, en raison des bonnes perspectives de production à travers le monde.
En France, les préoccupations sur la qualité du blé en train d'être moissonné restent très présentes, après des pluies qui ont fait germer sur pied une partie de la récolte. La proportion reste encore à évaluer.
« Dans la zone Centre et Nord-Est, les premiers résultats des analyses sur les blés tendres confirment un taux de grain germé supérieur à l'an dernier », affirme le cabinet Agritel, qui rapporte aussi des « qualités présentes et bien supérieures à l'an dernier » sur la façade atlantique.
« La prévision météorologique pluvieuse de ce week-end pousse à une accentuation par les producteurs des coupes dans les zones où les blés tendres sont déjà mûrs afin d'éviter de nouvelles dégradations de qualité », souligne le cabinet.
En moyenne, seulement 5% des surfaces de blé tendre ont été moissonnées en France au 14 juillet, une proportion qui monte autour de 15% dans les régions du sud, selon les dernières statistiques de l'organisme public FranceAgriMer.
Sur Euronext, peu avant 13h00 (11h00 GMT), la tonne de blé perdait 2,75 euros sur l'échéance de novembre à 180,25 euros et 3,25 euros sur celle de janvier à 180,75 euros. Le volume d'affaires était très actif avec quelque 15.000 lots échangés.
Le maïs perdait 1,50 euro sur l'échéance d'août à 167,50 euros, ainsi que sur celle de novembre à 163,50 euros. Environ 500 lots avaient changé de main.
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